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Culture

Objet du crime : le soutien-gorge

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Je discutais avec une amie des soutiens-gorge et des différentes formes et types qu’on trouve dans le commerce. Quand je lui ai parlé des triangles sans armatures, j’ai été interpellée par sa réponse : « Oui mais je n’aime pas trop ça, parce qu’on peut voir la forme de mes seins… ». Pour la plupart des personnes, cette phrase peut paraître banale mais elle m’a touchée, d’autant plus qu’elle touche un sujet qui nous concerne tou.te.s : le paraître.

Pomme, poire, melon, pastèque… Non, ce n’est pas un panier de fruits que j’énumère, mais des formes de poitrines différentes. Il existe autant de poitrines que d’individu.e.s. Des fermes, des flasques, des asymétriques, des pointues, des rondes, et j’en passe. Mais tous ces glorieux seins sont cachés sous des couches de vêtements… et les soutiens-gorge.

Peu importe la forme naturelle des poitrines, la société veut que nous ayons une forme de poitrine idéalisée : haute, ronde et de préférence voluptueuse. Quid de la diversité ? Le soutien-gorge nous rappelle sans cesse que le corps de l’individu.e ne correspond pas aux standards de beauté. Tu n’es pas convaincu.e ? Essaye d’aller dans un rayon lingerie. Certes, tu verras différentes formes de soutiens-gorge (corbeille, triangle, classique…) que les marques rendront attirantes. Mais je te mets au défi de trouver un soutien-gorge de petit bonnet sans “push up” (littéralement « remonter », pousser vers le haut) ou un soutien-gorge de grand bonnet dans une enseigne de lingerie de basse ou moyenne gamme. Tu pourras même trouver sur internet des astuces pour maquiller ta poitrine et donner l’impression de plus de volume en quelques coups de pinceau !

Publicité Hunkemoller : à chaque femme son type de soutien gorge… Vraiment ?

Les magazines, les publicités, les mannequins et autres outils de domination culturelle nous renvoient cette image idéalisée et sexualisée de ce que doit être le corps de l’individu.e. Mais, honnêtement, est ce que tu t’es déjà posé des questions sur ce sujet ? Ce diktat du corps est perçu comme naturel et totalement accepté, seul un petit nombre de personnes le remet en question.

Le soutien-gorge est un élément qui a été imposé aux femmes assez tardivement. Après les corsets sont apparus les premiers soutiens-gorge, d’abord sans armature ni coque et qui gardaient la forme naturelle du sein. Ensuite sont venus les coques, les armatures et les “push up” censés mettre en valeur la poitrine. La mode actuelle du soutien-gorge triangle libère les poitrines (et encore, « seulement pour les petites poitrines ») mais est la preuve de la vanité du soutien-gorge. Pourquoi porter un soutien-gorge quand celui-ci ne soutient absolument pas ? Oui, il est plaisant de voir une (ou sa) poitrine dans la transparence de la dentelle d’un triangle mais cela n’a plus aucune utilité de soutien, pourtant à l’origine de l’utilisation de l’objet. Alors pourquoi continuer à porter un objet de consommation qui demande un certain budget quand celui-ci devient inutile ? Et puis, honnêtement, à tou.te.s ceux.elles qui ont déjà porté un soutien-gorge… Est-ce que tu n’as pas pensé « Liberté ! » en l’enlevant ?

De plus en plus d’individu.e.s ont décidé de mettre fin à cette recherche de la forme et de la taille parfaite en supprimant totalement l’usage du soutien-gorge comme la youtubeuse Laetitia de la chaîne Le Corps La Maison L’Esprit. Ces personnes expliquent leur choix en montrant que le soutien-gorge ne leur était pas nécessaire et qu’elles ont décidé d’accepter leur corps tel qu’il est. Sans soutien-gorge, l’individu.e se sent plus libre (avant d’oublier cette sensation avec l’habitude).

A priori, il serait aussi meilleur pour les tissus musculaires de ne pas être soutenu en permanence, le port du soutien-gorge rend les muscles fainéants. La poitrine est composée de tissus musculaires retenus par des ligaments et la peau. Sans soutien-gorge, ces muscles sont obligés de travailler et restent fermes. Le port du soutien-gorge comprime la poitrine et l’encourage à être fainéante, celle-ci aura alors tendance à s’affaisser. Et, contrairement à ce que tu pourrais penser, les petites comme les grosses poitrines peuvent s’assumer sans soutien-gorge, comme le prouve ce témoignage de Madmoizelle.

Bien sûr, je ne suis pas en train de dire que le soutien-gorge est un objet complètement inutile. Il est quand même plus confortable d’en porter un (ou plutôt une brassière) pour faire du sport, comme le prouve Piper Blush. Pour certain.e.s individu.e.s le port d’un soutien-gorge reste plus confortable pour des raisons de soutien ou de problème de dos : chaque corps réagit différemment. De même, le soutien-gorge reste un symbole de sensualité que tou.te.s peuvent s’approprier. Comme dit plus haut, il peut être plaisant de voir une poitrine habillée de dentelle ou d’un joli soutien-gorge.

Le soutien-gorge contribue également à sexualiser la poitrine. L’absence de soutien-gorge peut être problématique pour les personnes au corps féminin qui se voient imposer le port de celui-ci par leurs employeur.se.s sous peine de licenciement. Un corps féminin sans soutien-gorge devient provocant puisque le motif de licenciement utilisé était une tenue indécente. La cour de cassation a rendu jurisprudence en 1986 sur le cas d’une salariée refusant de porter un soutien-gorge. Les personnes au corps masculin n’ont pas ce problème et peuvent même, pour des ouvriers ou des salariés travaillant à l’extérieur, travailler torse nu sans que cela ne choque ou ne soit provocant.

Finalement l’objectif de cet article n’est pas de convaincre les individu.e.s d’abandonner leur soutien-gorge. Chacun.e fait ce qu’il.elle veut de son corps. J’aimerais simplement que, sur ce sujet comme sur tant d’autres, tu réfléchisses à ceci : est ce que tu agis pour toi, pour ne pas heurter les autres ou pour ne pas être jugé.e ? Le soutien-gorge est un objet de consommation comme tant d’autres, c’est à nous tou.te.s de ne pas nous retrouver piégé.e.s par celui-ci.

 

Iris Greth

 

Sources :

how-to-contour-your-chest-makeup-tutorial

https://www.youtube.com/watch?v=JHOiCInHdEg

http://www.madmoizelle.com/gros-seins-sans-soutien-gorge-847413

https://www.youtube.com/watch?v=bxajnypzxh0

https://www.cabinet-sj.com/lemployeur-peut-il-licencier-un-salarie-mal-habille/

 

Crédits images :

https://farm1.staticflickr.com/621/21838481339_34eca4e044_o.jpg

http://static1.sun-wear.fr/articles/2/77/92/@/23686-l-histoire-du-soutien-gorge-article_horizontal-3.jpg

https://cache.cosmopolitan.fr/data/photo/w1000_ci/54/soutien-gorge-corde-a-linge.jpg

https://www.facebook.com/Sans-soutif-no-bra-la-page-1594396260860145/

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Culture

Le mécénat universitaire français : une révolution silencieuse au service de l’excellence académique

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Mécénat universitaire français fondations universités partenariats entreprises

Un élan philanthropique sans précédent

Le mécénat d’entreprise français connaît une dynamique remarquable, avec plus de 172 000 entreprises mécènes en 2023 selon le dernier Baromètre Admical-IFOP, représentant un investissement de 2,9 milliards d’euros déclarés. Cette croissance exceptionnelle (+55% d’entreprises mécènes entre 2021 et 2023) témoigne d’un engagement croissant du secteur privé pour l’intérêt général.

Dans ce contexte favorable, l’enseignement supérieur et la recherche bénéficient d’un intérêt grandissant de la part des entreprises, qui y voient un investissement stratégique pour l’avenir. Les universités françaises, dotées depuis la loi LRU de 2007 d’outils dédiés comme les fondations universitaires et partenariales, ont su saisir cette opportunité pour diversifier leurs ressources et amplifier leur impact.

Des fondations universitaires qui font leurs preuves

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : trois universités sur quatre disposent aujourd’hui d’une fondation, permettant de collecter en moyenne 623 000 euros par an au titre du mécénat. Ces ressources complémentaires, bien qu’elles ne bouleversent pas les budgets universitaires, permettent de financer des projets innovants qui n’existeraient pas autrement.

Le réseau des fondations universitaires, qui compte déjà 48 fondations membres, illustre cette montée en puissance collective. Ces structures accompagnent leurs établissements dans la réalisation de leurs missions principales : recherche, innovation, formation et égalité des chances.

Les projets financés révèlent la diversité et la richesse des initiatives : 62% concernent des projets de recherche hébergés par des chaires, 52% portent sur le montage de formations universitaires innovantes, 48% soutiennent la recherche hors chaires, et 33% financent des bourses d’égalité des chances.

L’excellence d’un savoir-faire français

Cette transformation du paysage universitaire s’appuie sur l’émergence d’une véritable expertise française du fundraising académique. Cette professionnalisation se traduit par des succès concrets : certaines fondations ont collecté plusieurs millions d’euros, démontrant la capacité des universités françaises à attirer des financements privés significatifs.

Le parcours de Sandra Bouscal, forte de son expérience à l’INSEAD puis à Dauphine, illustre parfaitement cette réussite française. Son expertise a contribué à développer des méthodes adaptées aux spécificités françaises, créant un modèle original entre tradition républicaine et ouverture internationale.

Un impact territorial majeur

L’ancrage local constitue l’une des forces du mécénat universitaire. 88% des mécènes agissent au niveau local ou régional, une progression de 12 points par rapport à la précédente édition du baromètre. Cette proximité facilite les partenariats entre universités et entreprises locales, créant des écosystèmes d’innovation dynamiques.

Les universités de province tirent particulièrement leur épingle du jeu dans cette configuration, bénéficiant de relations privilégiées avec les acteurs économiques de leur territoire. Comme le souligne Thibault Bretesché, directeur de la fondation de l’université de Nantes : “La dynamique est plutôt positive. Nous avons déjà 23 projets au sein de la fondation ! Nous répondons à un vrai besoin des entreprises et de nos collègues.”

Des motivations alignées sur l’intérêt général

Les entreprises mécènes des fondations universitaires sont guidées par quatre motivations principales : l’incarnation de leurs valeurs (première motivation), le développement de liens privilégiés avec l’université, l’ancrage territorial renforcé, et l’implication de leurs collaborateurs dans des projets d’intérêt général.

Cette convergence d’objectifs entre monde académique et entreprises crée des synergies fécondes. Comme l’observe Patrick Llerena, directeur général de la fondation de l’Université de Strasbourg : “Je suis positivement étonné par l’écoute que nous recevons de la part de nos donateurs. L’université est souvent méconnue et peu appréciée. Mais, après avoir échangé, ils me disent souvent : ‘Je ne pensais pas que vous faisiez tout cela !’ On casse des barrières.”

Vers un modèle français d’excellence

Le développement du mécénat universitaire français s’inscrit dans une démarche d’excellence qui respecte les valeurs républicaines tout en s’ouvrant aux meilleures pratiques internationales. Contrairement aux modèles anglo-saxons, l’approche française privilégie la complémentarité public-privé plutôt que la substitution.

Cette spécificité française trouve son expression dans la diversité des projets soutenus et l’attention portée à l’égalité des chances. Les fondations universitaires ne se contentent pas de lever des fonds : elles créent des ponts entre l’université et la société, favorisant l’innovation et le transfert de connaissances.

Des perspectives d’avenir prometteuses

Malgré le contexte budgétaire contraint, 74% des entreprises mécènes souhaitent maintenir leur budget de mécénat au même niveau dans les deux prochaines années. Cette stabilité, conjuguée à la montée en puissance du mécénat de compétences (20% des mécènes en font une priorité), ouvre de nouvelles perspectives pour les universités.

L’essor du mécénat environnemental (près de 20% des entreprises mécènes soutiennent cette thématique) et le développement des partenariats innovants laissent présager d’un avenir prometteur pour cette collaboration public-privé exemplaire.


Le mécénat universitaire français illustre la capacité d’adaptation et d’innovation de notre enseignement supérieur. En réussissant à concilier excellence académique, ouverture sur le monde économique et respect des valeurs républicaines, il trace la voie d’un modèle original et performant au service de l’intérêt général.

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Culture

Céline Dion, atteinte d’une maladie neurologique rare, reporte sa tournée européenne

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La maladie de Céline Dion

Céline Dion, la célèbre chanteuse canadienne, a annoncé le 8 décembre 2022 qu’elle souffrait d’une maladie neurologique rare appelée syndrome de l’homme raide. Cette maladie entraîne une raideur musculaire et des spasmes progressifs qui affectent la mobilité et la qualité de vie. Céline Dion a expliqué dans une vidéo publiée sur Instagram qu’elle devait reporter sa tournée européenne prévue pour 2023 afin de se concentrer sur sa santé et son traitement.

Qu’est-ce que le syndrome de l’homme raide ?

Le syndrome de l’homme raide est un trouble du système nerveux central qui se caractérise par une rigidité musculaire et des spasmes involontaires. Il s’agit d’une maladie auto-immune rare qui touche environ une personne sur un million. Les causes exactes du syndrome de l’homme raide sont encore mal connues, mais il semblerait qu’il soit lié à la production d’anticorps anormaux qui attaquent les cellules nerveuses. Le syndrome de l’homme raide peut affecter n’importe quel groupe musculaire, mais il touche principalement les muscles du tronc et des membres.

Voici une vidéo relatant ces faits :

Les symptômes peuvent varier en intensité et en fréquence, mais ils sont généralement déclenchés par le stress, le bruit, le toucher ou les mouvements. Le syndrome de l’homme raide peut entraîner des douleurs, des difficultés à marcher, à se pencher ou à se lever, ainsi qu’un risque accru de chutes et de fractures. Il n’existe pas de traitement curatif pour le syndrome de l’homme raide, mais il existe des médicaments qui peuvent soulager les symptômes et améliorer la fonction musculaire.

Comment Céline Dion vit-elle avec sa maladie ?

Céline Dion a révélé qu’elle avait été diagnostiquée avec le syndrome de l’homme raide en 2019, après avoir ressenti des douleurs et des spasmes dans son dos et ses jambes. Elle a confié qu’elle avait dû adapter son mode de vie et sa routine quotidienne pour faire face à sa maladie. Elle a notamment réduit ses activités physiques, modifié son alimentation et suivi une thérapie physique régulière.

Elle a également bénéficié du soutien de sa famille, de ses amis et de ses fans, qu’elle a remerciés pour leur amour et leur compréhension. Céline Dion a affirmé qu’elle restait positive et optimiste malgré les difficultés. Elle a déclaré qu’elle espérait pouvoir reprendre sa tournée européenne dès que possible et qu’elle avait hâte de retrouver son public.

Source : Unsplash

Quelles sont les réactions du monde artistique ?

L’annonce de Céline Dion a suscité une vague d’émotion et de solidarité dans le monde artistique. De nombreux artistes ont exprimé leur soutien et leur admiration pour la chanteuse sur les réseaux sociaux. Parmi eux, on peut citer Lara Fabian, Garou, Patrick Bruel, Jean-Jacques Goldman ou encore Adele.

Ces derniers ont salué le courage, la force et le talent de Céline Dion, qui a su traverser plusieurs épreuves dans sa vie, comme la mort de son mari René Angélil en 2016 ou le cancer de son frère Daniel la même année. Ils ont également souhaité à Céline Dion un prompt rétablissement et ont espéré la revoir bientôt sur scène.

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Actualité

Jenifer Fieschi : pourquoi la chanteuse a changé son nom ?

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Jenifer change de nom

Jenifer est l’une des chanteuses françaises les plus populaires depuis sa victoire à la Star Academy en 2002. Mais saviez-vous qu’elle ne s’appelle plus Jenifer Bartoli ? La star a en effet changé de nom et adopté celui de son mari, Ambroise Fieschi. Voici tout ce qu’il faut savoir sur ce changement d’identité.

Un mariage discret en Corse

Jenifer et Ambroise Fieschi se sont mariés le 21 août 2019 à Serra-di-Ferro, un petit village corse dont est originaire le père de la chanteuse. La cérémonie s’est déroulée dans la plus grande discrétion, loin des paparazzis et des médias. Seuls les proches du couple étaient présents pour célébrer leur union.

Voici une vidéo relatant ces faits :

Ambroise Fieschi est un restaurateur corse qui possède plusieurs établissements sur l’île de beauté. Il a rencontré Jenifer en 2018, lors d’un concert qu’elle donnait à Ajaccio. Depuis, ils ne se sont plus quittés et ont même eu un enfant ensemble, un petit garçon prénommé Aaron, né en mars 2020.

Un nouveau nom pour une nouvelle vie

En changeant de nom, Jenifer a voulu marquer son attachement à son mari et à sa famille. Elle a ainsi pris le nom de Fieschi, qui est aussi celui de son fils cadet. Sur ses papiers d’identité, elle s’appelle désormais Jenifer Fieschi.

Mais ce changement de nom n’affecte pas sa carrière artistique. La chanteuse continue à se produire sous le nom de Jenifer, qui est son nom de scène depuis ses débuts. Elle a d’ailleurs sorti un nouvel album en octobre 2020, intitulé « Nouvelle page », qui a rencontré un beau succès.

Source : Faispasgenre

Une femme épanouie et heureuse

Jenifer semble avoir trouvé l’équilibre entre sa vie privée et sa vie professionnelle. Elle partage son temps entre la Corse, où elle vit avec son mari et ses enfants, et Paris, où elle travaille sur ses projets musicaux. Elle est également coach dans l’émission « The Voice Kids » sur TF1, où elle transmet sa passion aux jeunes talents.

Jenifer est une femme épanouie et heureuse, qui assume pleinement son nouveau nom et son nouveau statut. Elle a confié au magazine Gala : « Je suis très fière de porter le nom de mon mari. C’est une façon de lui dire que je l’aime et que je suis engagée à ses côtés pour la vie. »

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