Ah, la Saint-Valentin ! Des papillons dans le ventre, des sourires enjôleurs sur les lèvres, du champagne, des roses et des bijoux…Du moins dans les publicités et les comédies romantiques. Car pour beaucoup d’entre nous la Saint-Valentin rime avec solitude ou obligation. Mais aujourd’hui nous ne voulons pas parler des habituels arguments anti Saint-Valentin (« c’est une fête commerciale qui vise juste à nous faire dépenser des sous », « pas besoin d’une journée particulière dans l’année pour montrer à mon amoureux.se que je l’aime»…), nous allons chercher plutôt des solutions pour que la Saint-Valentin devienne une fête plus spontanée et inclusive dans notre société !
Il semble d’abord important de rappeler que la Saint-Valentin est une fête traditionnellement hétéro-normée, excluant généralement de ses représentations la plupart des minorités sexuelles. Pourtant, il est capital de reconnaître les pluralités de forme d’amour au sein de notre société ! Cela ne reviendrait pas à dénaturer cette fête mais seulement à l’enrichir d’un nouveau message : tous les couples dans leur unicité et leur particularité sont dignes d’être célébrés.
En plus de ça, les représentations hétéro normatives de la Saint-Valentin transmettent des idées préconçues sur ce que les femmes attendent des hommes dans une relation. La figure de la virilité s’exprime à travers le cadeau clinquant, il faut que l’homme prenne les devants pour surprendre sa dulcinée tandis qu’elle bat des cils et se contente de le remercier. Ce schéma de la femme passive et de l’homme dynamique au sein de la relation hétérosexuelle persiste donc dans les mœurs actuelles.
Ces mœurs ne peuvent évoluer que grâce à un changement considérable dans la communication marketing qui entoure la Saint-Valentin. Certaines entreprises ont d’ailleurs commencé à comprendre qu’au-delà du message d’acceptation et de bienveillance qu’apportent les publicités plus éclectiques, c’était également une manière de trouver de nouvelles cibles commerciales. L’exemple le plus probant de ce phénomène est la publicité de Swarovski de cette année, qui présente des couples hétérosexuels blancs et noirs, un couple lesbien et un couple gay.
Donc en soi, rien n’est perdu ! Et à Fais pas genre on ne pense pas du tout qu’il faille supprimer la Saint-Valentin, mais simplement accepter qu’elle évolue en concordance avec notre génération ; une génération cosmopolite, plurielle, riche de sa diversité et de sa différence. Alors célébrer la Saint-Valentin, oui, mais pourquoi ne pas en faire un événement prônant l’amour sous toutes ses formes, qu’il soit maternel, paternel, passionnel, sororal, fraternel ou amical ? Pourquoi ne pas changer la Saint-Valentin en un moment libérateur où chacun.e peut dire « je t’aime » à son prochain ? Pourquoi ne pas s’affranchir des traditions et redonner un souffle philanthropique à cette fête ?
Robinson Brégnat