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Accouchement : la vérité cachée que l’industrie médicale ne veut pas vous dire

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La France connaît sa plus grave crise démographique depuis 1946 avec seulement 678 000 naissances en 2023. Mais derrière cette chute spectaculaire se cache une réalité que peu osent aborder : l’industrialisation massive de la naissance qui transforme l’un des processus les plus naturels au monde en procédure médicale standardisée.

Les chiffres sont alarmants. En moins de dix ans, le taux de natalité français s’est effondré, passant de 2,03 enfants par femme en 2010 à 1,68 en 2023. Parallèlement, les interventions médicales lors des accouchements explosent : césariennes, péridurales systématiques, déclenchements artificiels. Une coïncidence ?

L’accouchement, devenu produit industriel

“On ne respecte pas les besoins de base d’une femme qui accouche”, dénonce Fanny Agostini, journaliste environnementale et mère de deux enfants qu’elle a mis au monde sans péridurale. “Nous restons malgré tout des mammifères et il y a un certain nombre de paramètres qui ne sont pas respectés.”

L’ancienne présentatrice de Thalassa, qui prépare un documentaire sur l’industrialisation de la naissance, établit un parallèle saisissant avec l’élevage industriel : “Il y a des races bovines qui ne peuvent plus mettre bas sans l’intervention du vétérinaire. Les bleus blancs belges, hyper sélectionnées, on peut compter le nombre de vêlages en fonction du nombre de cicatrices sur leur ventre.”

Cette comparaison n’est pas anecdotique. Elle interroge sur l’évolution d’une espèce qui délègue progressivement ses fonctions biologiques fondamentales à la technologie.

Les besoins physiologiques oubliés

Les recherches en naissance physiologique montrent que l’accouchement nécessite des conditions spécifiques pour se dérouler naturellement. L’obscurité favorise la sécrétion d’ocytocine, l’hormone des contractions, qui fonctionne en synchronicité avec la mélatonine.

“Avoir des néons au-dessus de la tête inhibe le processus physiologique de l’accouchement”, explique Fanny Agostini. De même, les interruptions constantes – monitoring, questions du personnel médical – empêchent la femme d’accéder à l’état de conscience modifié nécessaire à l’accouchement naturel.

“Le problème, c’est que parler à une femme qui accouche, il n’y a rien de pire. Elle devrait être sur le reptilien, en mode automatique”, poursuit-elle. Ces pratiques génèrent du stress, qui inhibe à son tour la sécrétion d’ocytocine, créant un cercle vicieux d’interventions médicales.

Le microbiote en danger

Au-delà du processus d’accouchement lui-même, c’est la santé environnementale du nouveau-né qui est en jeu. Le microbiote intestinal, désormais reconnu comme le “deuxième cerveau”, se constitue lors du passage dans le vagin maternel.

“Il n’y a pas du tout le même type de microbiote suivant que l’accouchement se soit fait par voie basse ou par césarienne”, souligne la journaliste. “C’est vraiment le top départ de la bonne santé, et le microbiote se constitue dans ses premiers instants.”

Les études scientifiques confirment cette observation : les enfants nés par césarienne présentent des risques plus élevés d’allergies, d’asthme et de troubles du système immunitaire. Or, le taux de césariennes en France atteint désormais 21%, bien au-delà des recommandations de l’OMS (10-15%).

L’effet de génération

Cette médicalisation systématique crée un effet de génération inquiétant. Les femmes ayant vécu des accouchements médicalisés transmettent leurs appréhensions à leurs filles, normalisant l’idée qu’accoucher nécessite obligatoirement des interventions médicales.

“On crée des accouchements longs et traumatiques à la fois pour la femme et pour le bébé”, observe Fanny Agostini. Cette spirale s’auto-entretient : plus les accouchements sont médicalisés, plus ils deviennent compliqués, justifiant alors davantage d’interventions.

Le modèle économique hospitalier

Derrière cette industrialisation se cache une réalité économique. Les hôpitaux, sous pression budgétaire, optimisent les “flux” de patientes. Un accouchement naturel peut durer 12 heures ou plus, tandis qu’une césarienne programmée se déroule en 45 minutes.

La péridurale, systématiquement proposée, immobilise la parturiente et facilite la surveillance médicale, mais perturbe les mécanismes physiologiques naturels. “Ne pas vouloir vivre ce moment et avoir mal pendant quelques heures, la résultante c’est avoir des soucis derrière au plus long terme”, prévient la journaliste.

Un retour aux sources nécessaire

Face à cette dérive, des voix s’élèvent pour promouvoir un retour à un accouchement plus respectueux de la physiologie. Les maisons de naissance, autorisées en France depuis 2013, proposent un accompagnement moins interventionniste pour les grossesses à bas risque.

L’enjeu dépasse le cadre médical pour toucher à l’évolution même de notre espèce. “Quel est l’avenir d’une espèce qui ne peut plus mettre au monde ses enfants naturellement ?”, interroge Fanny Agostini.

Cette question résonne particulièrement alors que la France peine à renouveler ses générations. Peut-être est-il temps de se demander si la sur-médicalisation de la naissance ne contribue pas, paradoxalement, à la désaffection pour la maternité.

Les pistes de changement

Plusieurs pays européens montrent l’exemple. Aux Pays-Bas, 30% des accouchements se déroulent à domicile avec des sages-femmes. Le Royaume-Uni développe les “birthing centers”, structures intermédiaires entre domicile et hôpital.

En France, l’évolution passe par la formation des professionnels de santé aux besoins physiologiques de l’accouchement et par l’information des futures mères sur les alternatives possibles. L’enjeu est de taille : redonner aux femmes le pouvoir sur leur accouchement et, par extension, sur leur maternité.

Car au-delà des considérations médicales, c’est peut-être dans ce retour à la confiance en la capacité naturelle des femmes à donner la vie que se trouve une partie de la solution à la crise démographique française.


Fanny Agostini prépare actuellement un documentaire sur l’industrialisation de la naissance. Journaliste spécialisée en environnement, elle défend une approche holistique de la santé humaine, intégrant les dimensions écologiques et physiologiques.

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Sexfriend : le mode d’emploi

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Tout sur le sexfriend

Vous vous demandez comment entretenir une relation basée uniquement sur le sexe, sans engagement sentimental ? Vous voulez savoir quels sont les avantages et les inconvénients de ce type de relation ?

Un sexfriend est une personne avec qui on a des rapports sexuels réguliers ou occasionnels, sans être amoureux ni en couple. C’est une forme de relation libre et sans contrainte, qui repose sur le respect mutuel et la confiance. Le sex friend n’est pas un partenaire romantique, mais plutôt un ami avec qui on partage du plaisir charnel.

Le principal avantage d’un sexfriend est qu’il n’implique pas de s’engager sur le plan sentimental. En effet, le sexfriend ne concerne que l’aspect sexuel. On peut ainsi profiter de sa liberté, sans avoir à rendre des comptes ni à faire des compromis. On peut aussi avoir plusieurs sexfriends en même temps, à condition d’être honnête et de se protéger. Le sexfriend peut aussi être une façon de combler un manque affectif ou de se remettre d’une rupture.

Voici une vidéo parlant de ce type de relation :

Comment trouver un sexfriend ?

Trouver un sexfriend peut être une expérience enrichissante et agréable, à condition de respecter quelques règles de base. Un sex friend est une personne avec qui vous partagez une relation sexuelle sans engagement ni sentiment amoureux.

Pour trouver un sexfriend, il faut d’abord savoir ce que vous cherchez et ce que vous êtes prêt à offrir. Il ne s’agit pas de tomber amoureux ou de se mettre en couple, mais de profiter d’une complicité physique et d’une confiance mutuelle. Il faut donc être clair sur vos attentes, vos limites et vos envies, et les communiquer à votre partenaire potentiel. Il faut aussi choisir une personne qui partage votre vision de la relation et qui ne risque pas de développer des sentiments ou de vous en demander plus que du sexe.

Il faut aussi multiplier les occasions de rencontrer des personnes qui vous plaisent et qui sont ouvertes à ce type de relation. Vous pouvez utiliser des applications de rencontre, des sites spécialisés ou des réseaux sociaux pour entrer en contact avec des profils qui vous correspondent. Vous pouvez aussi sortir dans des lieux propices aux rencontres, comme des bars, des clubs ou des soirées entre amis. L’important est de rester honnête et respectueux, et de ne pas faire de fausses promesses ou de faux espoirs.

Il faut enfin savoir entretenir la relation sans la compliquer. Il faut éviter de mélanger le sexe et les sentiments, et de confondre le sexfriend avec un ami ou un amant. Il faut aussi respecter la vie privée et la liberté de l’autre, et ne pas être jaloux ou possessif. Il faut enfin savoir mettre fin à la relation si elle ne vous convient plus ou si l’un de vous deux veut changer de statut. Le but est de prendre du plaisir sans se prendre la tête.

Comment gérer une relation en sexfriend ?

Une relation sex friend est une relation basée uniquement sur le sexe, sans engagement ni sentiment. C’est une façon de profiter du plaisir charnel sans les contraintes d’une relation amoureuse. Mais comment gérer une relation sex friend sans se faire mal ou blesser l’autre ? Voici quelques conseils pour réussir ce type de relation.

Premièrement, il faut être clair sur ses attentes et ses limites. Il faut discuter avec son sex friend de ce que l’on recherche dans cette relation, de ce que l’on accepte ou pas, de la fréquence des rapports, de la possibilité de voir d’autres personnes... Il faut aussi respecter les règles établies et ne pas essayer de changer les termes du contrat en cours de route. Il faut éviter de se comporter comme un couple, de se faire des cadeaux, de se présenter à ses amis ou à sa famille…

Deuxièmement, il faut protéger sa santé et celle de son sex friend. Il faut utiliser un préservatif à chaque rapport sexuel, pour se prémunir des infections sexuellement transmissibles et des grossesses non désirées. Il faut aussi faire des dépistages réguliers et être honnête sur son état de santé. Il faut également veiller à son bien-être émotionnel et ne pas se forcer à avoir des rapports si l’on n’en a pas envie ou si l’on se sent mal.

Troisièmement, il faut savoir mettre fin à la relation si elle ne nous convient plus ou si l’un des deux développe des sentiments. Il faut être attentif aux signes qui montrent que la relation devient trop sérieuse ou trop compliquée, comme la jalousie, la possessivité, la dépendance… Il faut alors avoir le courage de rompre avec son sex friend, en lui expliquant les raisons de son choix et en restant respectueux. Il faut éviter de le ghoster, de lui mentir ou de lui faire du mal.

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L’amour en 2023 : Nouvelles formes, nouvelles attentes

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L'amour virtuel à l'ère du numérique

L’amour est un sujet qui n’a jamais cessé d’interpeller les êtres humains. Depuis les premiers émois jusqu’aux relations les plus complexes, les sentiments amoureux ont évolué au fil du temps. Mais qu’en est-il aujourd’hui, en 2023, avec les changements que notre société a connus ces dernières années ?

C’est le sujet de débat de la chaîne Twitch de franceinfo, Talk franceinfo, animé par Manon Mella et ses invités. Chaque soir, à partir de 18 heures, les internautes sont invités à échanger leurs opinions et leurs expériences sur le sujet de l’amour.

Et il y a de quoi dire ! Les nouvelles technologies ont bouleversé notre manière d’interagir avec les autres, et donc notre manière de vivre nos relations amoureuses. Les applications de rencontres ont par exemple radicalement changé la façon dont nous cherchons l’amour, en nous offrant des possibilités de rencontrer des personnes que nous n’aurions peut-être jamais croisées autrement.

Voici une vidéo parlant de l’amour virtuel :

L’amour à l’ère numérique : évolution ou révolution ?

Les applications de rencontres, les réseaux sociaux et la culture du tout numérique ont bouleversé notre rapport à l’amour et à la sexualité. Si ces outils ont facilité les rencontres, ils ont également complexifié les relations humaines. En 2023, où en sommes-nous dans notre compréhension de l’amour et de ses enjeux ?

Cinq ans après le mouvement #MeToo, le débat sur le rapport au couple est plus que jamais d’actualité. Comment la libération de la parole des femmes a-t-elle changé notre façon de concevoir les relations amoureuses ? La sexualité hétéronormée est-elle en train d’être remise en question ?

Pour en discuter, Manon Mella reçoit dans son Talk franceinfo Ovidie, réalisatrice de fictions et de documentaires, autrice du livre « La chair est triste hélas » (Julliard), et Emmanuelle Josse autrice de l’essai « C’est quoi l’amour » (La Martinière). Ensemble, ils abordent les différentes facettes de l’amour à l’ère numérique : comment les applications de rencontres ont changé nos comportements, comment les réseaux sociaux ont influencé notre perception de l’amour, comment le mouvement #MeToo a impacté les relations entre les genres, et enfin, comment les avancées LGBTQ+ ont modifié notre vision de l’amour et de la sexualité.

Au-delà des débats, l’amour reste un sujet universel qui interpelle chacun d’entre nous. C’est pourquoi, chaque soir à partir de 18 heures, Manon Mella et ses invités discutent avec les internautes de la chaîne Twitch de franceinfo pour mieux comprendre les enjeux de l’amour en 2023.

L’essor des rencontres virtuelles

Dans la dernière décennie, les rencontres virtuelles ont explosé en popularité, passant de 22 % en 2009 à 39 % en 2017. Selon le centre Pew Research, la moitié des jeunes Américains âgés entre 18 et 29 ans ont utilisé une application de rencontres en 2019. Avec la pandémie qui a bouleversé nos modes de vie, les rencontres en ligne ont connu un véritable boom. L’application de rencontres Tinder est devenue la leader incontestée du secteur avec 75 millions d’utilisateurs mensuels dans le monde.

Mais avec cette augmentation des rencontres virtuelles, se pose la question de savoir si elles ont libéré ou aliéné les individus. Comment ces applications ont-elles influencé les relations amoureuses et la construction des couples ? Ont-elles transformé notre façon d’aimer et de rencontrer l’autre ? Le débat est lancé.

Certains affirment que ces applications ont permis une plus grande liberté de choix et de rencontres. Les critères de sélection peuvent être affinés pour trouver une personne qui correspond à nos goûts et à nos attentes. De plus, la géolocalisation permet de rencontrer des personnes proches de chez soi, ce qui est un avantage pour les personnes qui n’ont pas la possibilité de sortir ou de voyager.

Cependant, d’autres estiment que ces applications ont un effet négatif sur les relations amoureuses. Elles peuvent conduire à une objectivation de l’autre et à une marchandisation de l’amour. Les individus sont réduits à des profils, des photos et des descriptions qui ne reflètent pas toujours leur personnalité réelle. De plus, la surabondance de choix peut parfois créer un sentiment d’insatisfaction permanente, avec l’impression qu’il y a toujours mieux ailleurs.

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Selon une nouvelle étude, lorsqu’un homme dépend d’une femme, il est plus susceptible d’être infidèle

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Infidélité dans un couple

Les jeunes hommes sont beaucoup plus susceptibles de tromper leur femme s’ils sont économiquement dépendants d’elles, montre une nouvelle étude. Selon une étude de l’Université du Connecticut menée par la professeure Christin Munsch dans le numéro de juin de la revue American Sociological Review, il y a 15 % de chances qu’un jeune homme complètement dépendant de sa femme ait une liaison extra-conjugale en moyenne chaque année. Pour les femmes économiquement dépendantes, ce chiffre est d’environ 5% en une année donnée.

La finance dans la vie de couple

Les problèmes financiers ont tendance à stresser les couples, et les hommes en particulier peuvent agir pour récupérer leur masculinité s’ils perdent leur rôle de soutien de famille. L’infidélité permet aux hommes de se distancer de leurs conjointes qui gagnent plus, selon Mme Munsch, sociologue. Bien que l’étude de Mme Munsch ait utilisé des données de 2001 à 2011 provenant de la National Longitudinal Study of Youth, ses quelque 2 750 répondants mariés étaient relativement jeunes par rapport à la population américaine, allant de 18 à 32 ans. L’infidélité est également difficile à mesurer, car c’est un sujet sensible.

Cependant, l’étude identifie une différence distincte : lorsque les femmes savent que leurs maris dépendent entièrement d’elles, elles protègent la stabilité de la relation en ne trompant pas. Lorsque les hommes savent que les femmes dépendent fortement d’eux, ils ont en fait plus de chances de s’égarer. C’est important, car de plus en plus de femmes américaines jouent le rôle de soutien de famille, tandis que de nombreux hommes, en particulier les moins éduqués, pataugent, conséquence d’un changement majeur dans l’économie américaine, passant de l’industrie manufacturière et d’autres emplois physiques à des emplois de service.

Les facteurs culturels

Les facteurs culturels pourraient être une raison pour laquelle les femmes et les hommes américains réagissent différemment à être le soutien de famille principal et à être entièrement économiquement dépendants de leur conjoint. Plus les femmes américaines sont le soutien de famille, moins elles sont susceptibles de s’engager dans l’infidélité. En fait, les femmes sont moins susceptibles de tromper leur conjoint lorsqu’elles gagnent 100 % des revenus du couple. Les hommes sont différents.

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